Pour atteindre les objectifs climatiques que nous nous sommes fixés, nous devons non seulement réduire nos émissions futures grâce au développement colossal des énergies renouvelables, mais également installer massivement des capacités d’élimination du dioxyde de carbone présent dans l’atmosphère. Le court métrage The Great Endeavour saisit la conception et la construction de ces infrastructures ; il donne à voir ce à quoi pourrait ressembler le plus grand projet d’ingénierie de l’histoire humaine. Par le biais du sublime technologique, il aborde ce défi avec un optimisme radical.
Nous avons toujours construit l’impossible. Nous avons creusé des canaux entre les océans, bâti des lignes de chemin de fer à travers les continents, envoyer des sondes sur des planètes lointaines et érigé des villes qui flirtent avec les nuages. Au bord de l’effondrement climatique, nous devons à nouveau construire l’impossible.
Pour Holly Jean Buck, consultante scientifique de ce projet, « les nations du Premier monde ont colonisé l’atmosphère avec leurs émissions de gaz à effet de serre ». Pour atteindre les objectifs climatiques actuels, nous devons réduire drastiquement les émissions futures, sans que cela puisse suffire. Nous devons également capturer le dioxyde de carbone dans l’atmosphère et le transformer en un gaz liquéfié, à enfouir au plus profond de l’océan ou à injecter dans les roches du désert. Voici donc The Great Endeavour, le plus grand projet d’ingénierie de l’histoire humaine, qui appelle à une coopération internationale d’une ampleur jamais atteinte, qui appelle à la mobilisation de travailleur·euses et de ressources mondiales pour construire des infrastructures équivalentes à celles de l’industrie des combustibles fossiles. Mis en musique par la chanteuse et compositrice Lyra Pramuk, ce court-métrage chronique un technofix cosmopolitique.