Touch. Le monde au bout des doigts

04.07 → 28.10.2012
Installation interactive de Yuan Li

Le mudac et le Musée de la main s’as­so­cient pour une expo­si­tion singu­lière sur leurs deux sites: véri­table éloge du toucher, elle plonge le visi­teur dans les formes multiples de notre rapport senso­riel – et parfois sensuel – au monde.

Tour à tour agréable, dérou­tant, magique, irri­tant, béné­fique ou doulou­reux, toujours intime, le toucher se déploie dans tous les instants du quoti­dien et s’ins­crit jusque dans les pratiques les plus virtuelles. Dans une expo­si­tion inter­ac­tive et tactile, le public découvre la virtuo­si­té du « fait main » et l’in­gé­nio­si­té des outils ergo­no­miques, expé­ri­mente la sensua­li­té du design haptique et prend conscience de l’im­por­tance du toucher dans les inter­faces tech­no­lo­giques.

Le mudac aborde le toucher produc­tif, le savoir-faire qui permet de réa­li­ser des objets. La fabri­ca­tion manuelle y est compa­rée à la produc­tion indus­trielle et on constate que le couple main-machine est diffi­ci­le­ment disso­ciable. Ce sont les univers de la créa­tion vesti­men­taire, de la luthe­rie et de la robo­tique qui permet­tront d’exa­mi­ner cet aspect de l’ex­po­si­tion. Un autre chapitre évoque les délices du toucher, matières plai­santes, cares­santes, toucher ludique et déclen­cheur de réac­tions. Objets de mobi­lier, lumi­naires, bijoux et textiles consti­tuent la sélec­tion de cette section de l’ex­po­si­tion.

Au Musée de la main, le visi­teur expé­ri­mente diffé­rents modes de perce­voir le monde par le toucher. La biolo­gie du toucher lui est pré­sen­tée puis, dans un atelier, il découvre comment la science cherche à repro­duire le sens tactile, la pré­hen­sion et d’autres fonc­tions de la main en créant de la peau arti­fi­cielle, des prothèses sophis­tiquées, des robots ou simple­ment des outils qui prolongent notre corps et en portent l’em­preinte. Dans un dernier espace, le public utilise son propre corps pour inter­agir avec des mondes virtuels.

L’ex­po­si­tion invite à de nombreuses expé­riences senso­rielles inso­lites trans­gres­sant fréquem­ment les limites entre les sens. Des dispo­si­tifs tech­no­lo­giques à « retour de force », par exemple, simulent la forme, la consis­tance, la texture, la posi­tion, les mouve­ments ou le poids d’é­lé­ments virtuels rendus « tacti­le­ment » réels. De vraies plantes réa­gissent au toucher par des sons dans Akous­ma­flore, le jardin musi­cal du duo français Sceno­cosme, alors que l’ins­tal­la­tion Lonely in the Crowd de Jan Huggen­berg, sensible à la pré­sence des visi­teurs, déve­loppe un essaim de person­nages, de couleurs et de motifs en fonc­tion de leurs inter­ac­tions. Dans Touch, cette instal­la­tion permet même aux visi­teurs d’in­ter­agir entre les deux musées.

Vue de l'exposition Touch
Vue de l'exposition Touch
Vue de l'exposition Touch
Peau artificielle électronique
Vue de l'exposition Touch
Collection de gamepads
Installation interactive de Jan Huggenberg
Interface à retour de force
Rubiks Cube en braille de Konstantin Datz
Vue de l'exposition Touch