Froissés ou lissés, blancs, roses ou bleus, enveloppes opaques d’une sphère orangée, les papiers d’agrumes sont presque devenus des objets du passé, une denrée rare qu’on ne retrouve que sur les étals des épiceries de luxe. Quand ils ont été inventés, à la fin du 19e siècle, ces papiers étaient destinés aux oranges uniquement, le seul des agrumes qui doit être cueilli mûr et dont le transport est par conséquent délicat. Puis vint l’habillage graphique, avec le développement des techniques d’impression. Et parce qu’ils rencontrent un grand succès auprès des consommateurs, on se met aussi à emballer citrons, mandarines et pamplemousses.
Heureux légataire de deux collections de papiers d’agrumes, le mudac souhaite, avec Passions d’oranges, démontrer l’originalité des astuces graphiques imaginées par les créateurs anonymes de ces papiers. Plus de 2000 exemplaires vont ainsi tapisser les murs du musée, plongeant le visiteur dans un univers évoquant soleil, chaleur, joie et bonne santé.