Coup d’ɶil sur la scénographie d’Alchimie

La scénographie de l’exposition Alchimie, imaginée par le mudac et élaborée par le collectif genevois GALTA, propose une immersion dans un atelier fantasmé. Il puise ses références et son inspiration dans différents imaginaires, liés notamment au domaine de l’Art verrier.

Immersion dans un atelier fantasmé

L’ensemble du dispositif puise d’abord ses sources dans le chapitre L’Art du Verre, extrait de la célèbre Encyclopédie Universelle de Diderot et d’Alembert. Le collectif a ainsi imaginé différents éléments scénographiques, inspirés des gravures illustrant l’ouvrage. Le four est figuré dans l’exposition par un volcan de sable, duquel jaillissent des œuvres. L’eau, servant à refroidir les pièces en verre, apparaît ici sous la forme d’une fontaine. Des rails prennent place au centre de l’exposition et rappellent le moyen d’acheminer les matières premières propres à la confection du verre.

« La scénographie propose de voir l’atelier de l’artisan·e comme le lieu où se produisent des phénomènes prophétiques aux correspondances secrètes. La matière est perçue dans ses incessantes métamorphoses ; elle est rêvée parcourue de forces, d’influx, de courants ». Collectif GALTA

Certaines références sont davantage actuelles, faisant la part belle aux ateliers des verrier·ère·s contemporain·e·s et démontrant la transmission de ces savoir-faire techniques à travers les époques. Des assises sont métamorphosées en socles, clin d’œil aux sièges utilisés par les artisan·e·s lors du travail de la matière à chaud. Des cannes de soufflage du verre, interprétées de manière stylisée, se retrouvent disséminées au sein de la scénographie.

Enfin, les scénographes ont puisé leur inspiration dans les expositions surréalistes de l’entre-deux-guerres. Une étagère métallique reprend un dispositif emblématique photographié par Man Ray en 1936 dans la galerie parisienne Charles Ratton et présentant un ensemble d’objets surréalistes.