Cette tente est un pavillon pénétrable, qui explore la relation entre l’architecture et la lumière. Son revêtement, composé de triangles superposés et de motifs géométriques morcelés, revisite le moucharabieh. Il génère des ombres multiples grâce à l’éclairage du musée, offrant une expérience immersive. Composée d’un couloir circulaire et d’une petite pièce centrale avec des coussins, l’installation invite les visiteur·euses à explorer, seul·es ou accompagné·es, la dimension sensorielle souvent oubliée de l’architecture solaire.
Cette installation immersive, sous la forme d’une tente kaléidoscopique, explore l’interaction entre l’architecture et la lumière, tout en enrichissant notre expérience sensorielle. Loin de se contenter d’une simple réinterprétation du moucharabieh, elle exploite la lumière comme un matériau fondamental de l’espace bâti, sculptant l’atmosphère et redéfinissant la relation entre les corps, les ombres et la géométrie. La structure, formée de motifs fractals et de triangles entrelacés, va au-delà de la simple esthétique : elle devient un dispositif vivant qui se transforme avec chaque mouvement, créant une temporalité unique et éphémère.
La tente ne se limite pas à un espace à traverser, mais devient un lieu de contemplation et d’expérience. Le couloir circulaire et la pièce centrale offrent des contrastes significatifs. Tandis que le corridor invite à une déambulation active et immersive, la pièce intime, équipée de coussins, devient un refuge propice à la réflexion et à la détente. Ce jeu subtil entre lumière, ombre et mouvement permet aux visiteur·euses de redécouvrir la dimension oubliée de l’architecture solaire, qui lie l’espace à nos perceptions sensorielles. L’installation interroge également les implications contemporaines de l’architecture face aux enjeux climatiques et sociaux. Elle invite à réfléchir sur la manière dont les espaces peuvent s’adapter à nos besoins, tout en dialoguant avec les éléments naturels et en nourrissant notre connexion au vivant.