Le rêve du design

« Dès 1954, le consu­mé­risme, en termes de “rêve améri­cain“ maté­ria­liste était consi­déré avec une méfiance crois­sante par les Eames, amenant Charles Eames à dire : d’une façon ou d’une autre, nous trou­vons que le rêve était incom­plet ». ^[1]

Derrière cette affir­ma­tion appa­rem­ment simple, le problème soulevé par le plus célèbre desi­gner état-sunien du XXe siècle est capi­tal et relance la ques­tion, désor­mais histo­rique: Qu’est-ce que le design?
Ce projet d’un musée, comme lieu de collec­tion et d’édu­ca­tion par l’ex­po­si­tion, répond au premier musée britan­nique consa­cré au design: la Marl­bo­rough House (1852), future Victo­ria and Albert Museum. Le rêve du design en retrace l’his­toire et dresse un état des lieux sur les redé­fi­ni­tions de la disci­pline. Ces cours-confé­rences défendent l’idée que contrai­re­ment aux idées reçues, les desi­gners se carac­té­risent par leur habi­leté à dépas­ser les caté­go­ries et les médiums aux fins d’élar­gir toujours davan­tage leur champ d’opé­ra­tion, une réalité que tout musée de design du XXIe siècle doit pouvoir embras­ser.

Ces deux confé­rences – « Qu’est-ce que le design? » et « Le musée de Henry Cole à aujour­d’hui? » – permet­tront de passer de l’his­toire mondiale aux spéci­fi­ci­tés locales, du « rêve améri­cain » au « rêve du mudac », Alexan­dra Midal, Profes­seure ordi­naire en histoire et théo­rie du design à la HEAD-Haute École d’art et de design de Genève, contri­buera à contex­tua­li­ser et affi­ner la stra­té­gie de collec­tion et d’ar­chi­vage du musée.