L’édito de Marco Costan­tini

Portrait de Marco Costantini

© Khashayar Javanmardi / Plateforme 10 / mudac

Aux côtés de nos voisins du MCBA et de Photo Elysée, et en étroite colla­bo­ra­tion avec les services trans­ver­saux et la direc­tion géné­rale, nous pour­sui­vons le déve­lop­pe­ment de Plate­forme 10 comme un véri­table carre­four cultu­rel. Ces colla­bo­ra­tions inter­ins­ti­tu­tion­nelles ont donné nais­sance à des événe­ments uniques, mêlant arts visuels, design et photo­gra­phie dans des formats inno­vants.

L’an­née 2024 a débuté au mudac avec les dernières semaines de la saison consa­crée à l’es­pace, marquée par les expo­si­tions Cosmos. Design d’ici et d’au-delà et Terra. Le design de notre planète. Ces explo­ra­tions célestes nous ont invi­tés à regar­der vers les étoiles tout en réflé­chis­sant à l’im­pact de l’homme sur sa propre planète, souvent avec des résul­tats trou­blants.

Ensuite, nous avons célé­bré le cente­naire du surréa­lisme avec deux expo­si­tions majeures. La première, Objets de désir. Surréa­lisme et design, imagi­née par Mateo Kries, direc­teur du Vitra Design Museum, retraçait les liens entre le design et la philo­so­phie surréa­liste. Des œuvres des années 1930 aux créa­tions contem­po­raines, cette expo­si­tion a montré comment l’uni­vers fantas­tique, l’ap­proche subver­sive et l’in­té­rêt pour le psychisme humain conti­nuent d’ins­pi­rer les desi­gners. La seconde expo­si­tion, Alchi­mie. Surréa­lisme et art verrier, puisait dans la collec­tion d’art verrier du musée, la plus riche d’Eu­rope. Elle présen­tait des pièces de maîtres, tels que Salva­dor Dalí, Marc Chagall ou Max Ernst, mises en dialogue avec des créa­tions contem­po­raines tout aussi oniriques.

À l’au­tomne, deux nouvelles expo­si­tions ont été inau­gu­rées. We Will Survive, issue d’un projet explo­ra­toire présenté à Milan en 2023, s’est penchée sur le mouve­ment survi­va­liste améri­cain. Tout en abor­dant les menaces pesant sur notre exis­tence, l’ex­po­si­tion explo­rait surtout le rôle des desi­gners dans notre prépa­ra­tion à un avenir incer­tain. Par ailleurs, les Archives du Design Romand ont proposé une quête fasci­nante sur l’his­toire et l’évo­lu­tion du design en Suisse romande. Cette expo­si­tion évolu­tive, enri­chie par les contri­bu­tions de desi­gners, histo­rien·­ne·s et jour­na­listes, inté­grait égale­ment une réflexion sur l’in­tel­li­gence arti­fi­cielle avec le studio oio, invité en rési­dence pour l’an­née.

Enfin, 2024 a conso­lidé le rayon­ne­ment inter­na­tio­nal du musée. Des événe­ments à Milan et Ljubljana, ainsi que des parte­na­riats en Espagne, Grande-Bretagne et Scan­di­na­vie, ont renforcé notre ancrage mondial.

Ces projets n’au­raient pu voir le jour sans le soutien de nos précieux parte­naires. Merci au Canton de Vaud pour sa vision auda­cieuse avec Plate­forme 10, et à Julius Bär pour son enga­ge­ment fidèle et sa curio­sité pour ce que le design apporte à nos socié­tés contem­po­raines. Un immense merci égale­ment à l’équipe du mudac, ainsi qu’à nos collègues des services trans­ver­saux, de Photo Élysée, du MCBA et de la direc­tion géné­rale de Plate­forme 10. Ensemble, nous écri­vons chaque jour une nouvelle page de cette aven­ture collec­tive.

Marco Costan­tini
Direc­teur du mudac