Vanité ce qui sépare
Une lecture à trois de La Vanité des petites différences de Grayson Perry
Trois regards – une anthropologue, un auteur-acteur et un dramaturge – se posent sur les six tapisseries de l’artiste anglais. À la croisée des fresques médiévales et des romans graphiques, ces œuvres racontent l’ascension d’un personnage issu des classes populaires, porté par le désir et l’ambition.
Grayson Perry mêle références artistiques et sociologiques, symboles et ellipses, ouvrant des perspectives inattendues qui invitent le spectateur à repenser les parcours sociaux. Sa « société » est ironique et retorse, pleine de résistances affectives face aux fractures contemporaines.
Chowra Makaremi, anthropologue et cinéaste (EHESS/CNRS), explore les luttes sociales et vient de publier Résistances affectives (La Découverte, 2025).
Jonathan Capdevielle, auteur et metteur en scène, travaille sur l’identité et l’imposture. À Lausanne, il a présenté Saga.
Eric Vautrin, dramaturge au Théâtre Vidy-Lausanne, questionne la manière dont les œuvres tissent et travaillent la relation aux spectateur·ices.
